Savez-vous qu’un certain nombre d’affections sont le résultat d’une hyper-perméabilité de la paroi intestinale, elles sont aussi diverses que l’autisme, la polyarthrite rhumatoïde, eczéma, tendinites récidivantes, l’asthme.

L’intestin est une surface importante et essentielle pour les échanges dans l’organisme, par essence il en est le premier système de filtration. Lorsque son fonctionnement est optimal, il constitue un sas particulièrement étanche dont le rôle est de sélectionner et d’autoriser le passage des seules substances utiles au bon fonctionnement de l’organisme, c’est ainsi qu’il prémunit celui-ci de toutes agressions extérieures et du développement de multiples pathologies.

L’imperméabilité de la muqueuse intestinale est assurée par le maillage des cellules qui la constituent et par des protéines de jonction qui les soudent efficacement entre elles.

Le système immunitaire intestinal est en première ligne pour préserver notre organisme, il analyse tous les éléments qui sont introduits dans notre tube digestif, il peut de cette façon déterminer s’ils sont adaptés à notre physiologie. Ce système de reconnaissance à un rôle essentiel pour une assimilation correcte des aliments que nous ingérons, c’est lui qui détermine si notre organisme est en mesure de les tolérer et de les absorber sans que cela constitue un danger pour lui.

Dans le cas où la muqueuse intestinale n’assure plus l’étanchéité, nous sommes face à ce qu’on appelle le « leaky gut syndrome » ce qui signifie que l’intestin devient poreux.

Mais qu’elles en sont causes ?

L’intestin est normalement imperméable à certaines molécules, si les jonctions qui soudent le maillage des cellules sont déficientes, elles vont permettre aux micro-organismes de franchir cette barrière protectrice, ce qui va mettre en péril le fonctionnement normal de l’organisme.

La faute à une surproduction d’enzymes autrement dit « des ferments », qui ont la capacité de dégrader les précieuses protéines de jonction qui assurent l’étanchéité de la paroi intestinale. Cette barrière une fois rompue, elle laissera passer des substances toxiques pour notre corps, dont la conséquence  sera de décontenancer le système immunitaire et en fonction du terrain génétique de chacun, elles provoqueront le développement de maladies inflammatoires, de maladies allergiques, de maladies auto-immunes.

Ce déferlement d’enzymes ont pour origines différents facteurs, dont les plus connus sont :

  • les médicaments (antibiotiques, anti-inflammatoires non stéroïdiens, chimiothérapie)
  • infections
  • alimentation
  • dysbiose (déséquilibre du microbiote)
  • candidose
  • inflammation
  • stress
  • L’ischémie-reperfusion du sportif

Par ailleurs, ces enzymes qui sont le plus souvent des protéases, mais aussi une autre protéine, « la zonuline » qui a été, en 2003, mise en évidence lors d’une étude réalisée par des chercheurs Italiens, elle a la propriété de détruire la jonction serrée aggravant ainsi la perméabilité de l’intestin et elle serait en outre la responsable de la maladie cœliaque ou autrement dit de l’intolérance au gluten.

L’hyper perméabilité intestinale qu’elles conséquences ?

Toujours en fonction du capital génétique de chacun. Cette perte d’étanchéité va avoir des conséquences multiples, à la fois sur le plan immunitaire et inflammatoire.

L’invasion massive de substances antigéniques (1), qui n’auront pas pu être identifiées comme cela aurait dû être le cas, si le « centre de trie  » étanche  qu’est l’intestin avait été préservé, va entraîner une situation explosive.

Le système immunitaire va devenir aveugle, il est alors incapable d’identifier, « les bonnes et les mauvaises substances », il ne peut plus déclencher les réactions de défense appropriées.

Il doit coûte que coûte préserver notre organisme et sa réponse immunitaire sera donc immédiate quelle que soit l’intrus, qu’il soit ami ou ennemi.

En ce qui concerne la candidose chronique, cette porosité intestinale va augmenter significativement le passage des mycéliums du candida albicans, ce qui va favoriser la dissémination des mycotoxines dans la totalité de l’organisme, cette dissémination sera à l’origine d’un bon nombre de pathologies, même même si ce n’est pas le seul mécanisme en jeu car ce sont le plus souvent des pathologies multi-factorielles, il doit néanmoins absolument être pris en considération pour :

  • La maladie cœliaque, les intolérances alimentaires, la maladie de Meniere, les migraines.
  • Les maladies auto-immunes (La polyarthrite rhumatoïde, la spondylarthrite ankylosante, la thyroïdite, la maladie de crohn).
  • Le syndrome de l’intestin irritable, les maladies inflammatoire chroniques de l’intestin (MICI), les aphtes récidivants.
  • Les allergies respiratoires, l’asthme, l’eczéma, l’urticaire.
  • Le psoriasis, le vitiligo, le lupus érythémateux, le syndrome de Sjögren.
  • Les tendinites à répétition, Le syndrome de fatigue chronique, la fibromyalgie.
  • L’autisme, voire certaines maladies psychiatriques comme la schizophrénie, par l’intermédiaire des peptides opioïdes.
  • Les maladies neuro-dégénératives,  comme la sclérose en plaques.

Une certitude sur la Candidose.

Dans le cas d’une Candidose chronique, on constate une élévation de la perméabilité des intestins, ce qui favorise les complications cliniques des maladies qui on été évoquées ci-dessus.

(1) On appelle antigène toute substance étrangère à l’organisme capable de déclencher une réponse immunitaire visant à l’éliminer.